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Par Caroline Meunier Publié le lundi, 5 décembre 2016

La récupération au primaire.

La pédagogue en moi n’en est pas fière, mais je dois avouer que je fais partie des enseignants pour qui la période de récupération offerte aux élèves est peu significative.

En effet, j’ai un peu de difficultés à croire que je vais vraiment faire une différence pendant une courte période d’environ 40 minutes alors que les enfants et moi-même n’avons qu’une envie, aller manger ou retourner à la maison ! Pour en avoir discuté avec plusieurs collègues, je sais pertinemment que je ne suis pas la seule.

Par contre, il y a quelques semaines, une idée m’a été proposée et je dois avouer que tout cela semble presque trop beau pour être vrai ! En effet, il s’agit de la récupération décloisonnée. Ce mode de fonctionnement rend la période de récupération beaucoup plus significative et aidante pour les élèves.

L’idée générale propose que des collègues d’un même niveau ou d’un même cycle se partagent la tâche selon les différentes matières. Ainsi, un enseignant, pour une période de temps déterminée, s’occupe de tous les élèves qui éprouvent des difficultés en lecture, en écriture ou en mathématiques. Une période de récupération par semaine doit être vécue et à des moments différents pour chacune des matières et compétences visées. Du temps de planification doit être prévu dans la tâche pour qu’une ligne directrice soit établie pour toutes les interventions. Il s’agit d’établir la durée des blocs d’intervention, les élèves ciblés, les exercices prévus et le matériel à utiliser. De cette façon, une intervention plus directe est faite auprès des enfants et cela répond à un besoin en copiant les blocs d’interventions en orthopédagogie. Il s’agit donc de pratiques pour des besoins correspondant au niveau 2 du modèle de Réponse à l’intervention (RAI).

Pour les enseignants, la période de récupération devient beaucoup plus signifiante. Il est à noter que le travail d’équipe est primordial et qu’il est nécessaire que les enseignants impliqués soient en mesure de laisser d’autres intervenants agir auprès de leurs élèves. Il faut également avoir un portrait précis de notre classe pour viser les bons besoins pour les bons élèves.

Finalement, les élèves sont les grands gagnants de cette pratique.

Les bénéfices d’une nouvelle méthode d’enseignement par une autre personne que leur enseignant.

Effectivement, ils bénéficient d’une nouvelle méthode d’enseignement utilisée par une autre personne que leur enseignant attitré et ils peuvent alors y trouver leur compte. Ils profitent également d’une période intensive d’enseignement avec du matériel adéquat et en sous-groupe. Finalement, puisque les récupérations se déroulent toutes à des moments différents de la semaine, un élève ayant plusieurs besoins pourraient bénéficier de plusieurs périodes de récupération dans les différentes matières.

Des élèves ayant des besoins précis pourront aussi être intégrés aux différents blocs, de façon périodique, puisque la planification est établie à l’avance et il ne faut pas oublier nos élèves dits moyens qui peuvent éprouver des difficultés et qui n’ont besoin que d’un petit coup de pouce !

Il a été démontré, par les recherches, que cette méthode est gagnante. Seriez-vous prêts à faire l’expérience de la récupération décloisonnée ?

 

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